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Les transports ont un impact direct sur l’économie, l’environnement et la mobilité des citoyens. D’un côté, la qualité de l’air se détériore et les émissions des véhicules créent beaucoup de pollution du fait de la consommation croissante de carburant. De l’autre, le grand nombre de personnes qui travaillent loin de chez elles a un impact direct sur la circulation.
Les piètres performances des transports publics ont radicalement modifié les modes de déplacement dans la région du Grand Caire. Les voitures particulières sont ainsi devenues le mode de transport privilégié d’une large frange de la population cairote. De plus, les usagers des transports en commun tendent à privilégier de plus en plus les services informels et privés (taxi, microbus, minibus et cyclo-pousse à trois roues) au détriment des services publics officiels (métro, bus, minibus et train). Ces évolutions ont un impact majeur sur les transports urbains puisqu’elles comblent les lacunes des services publics officiels en termes d’accessibilité, de vitesse et de flexibilité des itinéraires.
Du fait des difficultés auxquelles le gouvernement est confronté pour répondre aux besoins des citoyens en matière de transport et de mobilité, les solutions sont complexes à trouver et nécessairement peu conventionnelles. C’est la raison pour laquelle l’innovation et les initiatives portées par les citoyens sont fortement encouragées. Il y a quelques années, des initiatives privées innovantes ont donné naissance à diverses solutions aux problèmes de transport dans la région du Grand Caire, notamment des applications mobiles de crowdsourcing et des plateformes de covoiturage personnalisées, avec pour objectif de réduire le taux de possession et d’utilisation des automobiles, en complément d’autres services de transports en commun offrant des itinéraires flexibles pour faciliter les trajets pendulaires.
Même si l’émergence de ces start-up et les solutions que celles-ci apportent peuvent contribuer à résoudre les problèmes du secteur des transports et fournir une aide précieuse à l’ensemble de la communauté si elles réussissent, certaines d’entre elles ont une durée de vie relativement courte pour diverses raisons internes et externes (voir ci-dessous), leur disparition intervenant à n’importe quel stade de leur cycle de vie. On a pu observer qu’il n’y a pas de solution universelle : les jeunes pousses qui survivent sont celles qui parviennent le mieux à s’adapter au changement, à faire face aux transformations et à continuer à offrir ce que les gens veulent. Persévérance et agilité sont des qualités indispensables à la réussite de n’importe quelle start-up. Mais, sachant que ces entreprises apportent des solutions concrètes aux graves problèmes du secteur, leur pérennité est un véritable enjeu. Comment y parvenir ?
Un certain nombre d’études ont abouti aux recommandations suivantes pour augmenter les chances de survie des start-up de transport :
Même dans le contexte du développement de partenariats public-privé (PPP), le secteur public conserve un rôle essentiel pour développer et améliorer les services à la population. Les acteurs du secteur public ont cru en l’innovation et en l’entrepreneuriat, et se sont aperçus que ces deux composantes ont des retombées majeures sur la croissance économique. C’est ce qui a poussé plusieurs organismes publics à lancer, il y a quelques années, des pépinières de start-up et de PME pour aider celles-ci à développer leur activité de manière professionnelle. Toutefois, ces organismes ne bénéficient pas d’un marketing adéquat et leurs capacités ne sont pas pleinement utilisées.
En ce qui concerne les services de transport, l’État doit encourager les citoyens à abandonner leurs voitures personnelles (avec des incitations appropriées) et à utiliser les transports publics afin de réduire les embouteillages. Dans cet objectif, certaines priorités doivent être fixées, notamment développer des infrastructures de qualité, gérer le trafic efficacement et bien penser le stationnement. Parallèlement, les pouvoirs publics doivent encourager et appuyer les entreprises du secteur privé qui apportent des solutions et fournissent des services susceptibles de réduire les embouteillages, comme le covoiturage (autopartage, bus collectifs, VTC, etc.).
Enfin, la meilleure manière de résoudre un problème est toujours de s’attaquer à ses racines. Cela nécessite une coopération entre différents secteurs : secteur privé, secteur public et société civile ont leur rôle à jouer dans le développement du pays. Résoudre les problèmes de transport est un objectif stratégique, qui ne sera atteint que si toutes les composantes de la société collaborent efficacement.