Highlights

Contexte

Le second atelier du cycle 2018 sur le développement urbain et territorial organisé par l’Avitem, le CMI, l’AFD et la GIZ a eu lieu dans le Grand Tunis, après un premier atelier tenu à Tanger et Tétouan en mai 2018. Trois raisons principales peuvent être identifiées pour expliquer le choix du Grand Tunis :

• Un contexte de grande mutation institutionnelle marqué par la mise en œuvre du processus de décentralisation : l’adoption du Code des collectivités locales en avril 2018 puis l’élection de conseils municipaux en mai 2018 et prochainement de conseils régionaux pose de multiples interrogations quant à la répartition des compétences, le transfert des moyens et plus globalement l’optimisation de l’action publique. Sans institution métropolitaine, la mise en place d’une coordination interinstitutionnelle à l’échelle métropolitaine, orientée vers le projet, prend toute son importance.
   
• Une métropole capitale encore en quête de projet : Tunis est une métropole capitale de quelques 2.6 millions d’habitants – un Tunisien sur quatre est Tunisois – qui concentre une grande part de la richesse et de la croissance du pays. La ville se développe à grande échelle territoriale entre 4 gouvernorats et 38 communes, sous l’influence conjointe des grands projets publics et privés et d’un étalement informel de la ville. Le projet métropolitain est encore en émergence, plus comme une somme de grands projets que comme une nouvelle façon de considérer les enjeux d’aménagement et de développement.
   
• Des acteurs de haut niveau toujours prêts à coopérer : l’écosystème territorial tunisien est d’une grande qualité intellectuelle. Il y a une culture de coopération entre chercheurs, universitaires, acteurs publics et privés de l’aménagement, réseau associatif, etc. Cet écosystème très internationalisé est désireux de jouer aux côtés des élus un rôle décisif dans l’aménagement et le développement de la région capitale.

Objectifs

Deux principaux objectifs sont assignés à ces séminaires métropolitains :

• Produire une plus grande intelligibilité du fait métropolitain grâce à l’observation sur le terrain et aux rencontres avec les acteurs locaux, en mettant l’accent sur trois aspects essentiels : (i) les connectivités (comment les métropoles favorisent les flux pour assurer des intégrations internationales et locales) ; (ii) la résilience face aux défis mondiaux et locaux (changement climatique, cohésion sociale et territoriale, création de valeurs et d’emplois dans un contexte de compétitivité accrue, capacité d’accueil des flux migratoires, etc.) ; (iii) gouvernement métropolitain et gouvernance pour promouvoir les projets urbains.
   
• Identifier et partager des références d’actions et enseignements appriss sur la manière de favoriser la coordination des projets et des politiques à l'échelle métropolitaine et, in fine, faire métropole.

Le Centre pour l'intégration méditerranéenne a organisé la matinée du troisième jour (26 septembre) sur les questions de développement territorial dans les contextes métropolitains, qui était divisée entre :

• La visite de deux projets urbains dans la municipalité de La Soukra (banlieue de Tunis) : (i) un éco-quartier (le « Green District »); (ii) un quartier populaire ayant bénéficié de travaux de modernisation d'infrastructures (drainage, eaux usées, chaussées, éclairage public) financés par le PDUGL (Projet de développement urbain et de gouvernance locale) soutenu par la Banque mondiale.
   
• Une table ronde organisée à la municipalité de La Soukra sur le thème « La Soukra dans l'agglomération du Grand Tunis : atouts ou inconvénients ? ». Cette table-ronde a été organisée avec le soutien de la FNVT (Fédération nationale des villes tunisiennes) et du programme pays (Tunisie) de Cities Alliance.

Ressources

Programme de l’atelier

Revue de presse

Article synthétisant les conclusions de l’Atelier publié dans la revue Archibat